Joel et Benji n’arrêtent pas les interviews, il y a encore de nombreuses vidéos qu’il me reste à traduire donc cela arrivera petit à petit! Celle-ci était une interview avec LoudTV. Elle est très longue et Joel et Benji parlent en détails du concept de Generation RX et de façon très honnête et profonde. C’est vraiment intéressant! Regardez l’interview ci-dessous avec la traduction qui suit 🙂
Joel: Hey ça va? Je suis Joel
Benji: Je suis Benji
J: On fait partis du groupe Good Charlotte et vous regardez LoudTV
Question: Salut les gars, pourquoi avez-vous décidé de produire GenerationRx vous-mêmes?
B: Je pense que la raison pour laquelle on a décidé de faire cet album nous mêmes était de pouvoir être aussi honnêtes qu’on le voulait. On avait vraiment besoin de le faire en privé en quelque sorte et ne pas trop y penser et vraiment se concentrer sur les paroles et le faire plus vrai tu vois
J: ouais c’était plus personnel parce que c’était juste nous et on avait personne avec nous, je pense que parfois quand il y a beaucoup de gens inclus dans le processus artistique il peut y avoir des critiques et je pense que cet album était très authentique dans le processus, c’était personnel donc de plusieurs façons, c’était l’album le plus facile et le plus difficile que nous ayons jamais fait parce qu’on ne pouvait pas être hésitant parce qu’on était engagé à le faire nous-mêmes donc on était libres de faire ce qu’on voulait.
B: ouais on voulait que cela se produise naturellement, on ne voulait pas trop y réfléchir, les chansons sont arrivées quand elles sont arrivées et on a essayé de ne pas trop y réfléchir, on ne pensait pas à des singles, on ne pensait pas à la radio, rien d’autre à part être honnêtes.
J: ouais
B: Zach a co-produit l’album avec moi et on a travaillé avec lui avant et c’est vraiment un gars spécial, il te permet d’être créatif et honnête, c’est un jeune gars…
J: ouais je pense qu’il a apporté une approche moderne dans la conception de l’album et c’était vraiment juste tous les trois au début avant que le reste du groupe n’arrive avec leurs parties. Quand on a crée et écrit l’album c’était juste tous les trois.
La façon dont on a travaillé sur cet album est que nous étions ouverts, l’écriture des chansons et les paroles étaient juste un genre de flux de conscience et donc Benj trouvait un riff ou Zach trouvait quelque chose et on se perdait dedans et je pouvais ensuite entrer en jeu et ouvrir peu importe ce qui sortait donc c’était un processus très naturel et vrai.
Question: Comment travaillez-vous entre frères?
J: On n’est pas toujours d’accord.
B: Ouais on n’est pas toujours d’accord mais la majorité du temps je pense qu’on se motive l’un l’autre de la bonne façon mais pour cet album on a essayé de rester à distance l’un de l’autre. Il se lançait et faisait quelque chose qu’il sentait et je revenais dessus plus tard dans la journée ou le lendemain et j’y ajoutais mon sentiment en quelque sorte
J: on a travaillé ensemble et tous seuls. Ouais on a une relation spéciale je pense, on se fait confiance et on comprend ce que l’autre essaye de dire et je pense qu’il y avait beaucoup de fois où je travaillais tout seul sur une chanson et puis je la laissais sans même le lui dire puis il venait à son tour, il l’écoutait puis il la finissait. Et puis quand je revenais je l’écoutais à nouveau et elle était finie et donc ça s’est fait beaucoup comme ça.
B: Je pense que c’est l’avantage d’être si proche et d’être jumeaux, frères, grandir ensemble toute notre vie, on travaille définitivement différemment de la façon dont la plupart des gens travaillent, tu vois. Parce qu’on a passé tellement d’années ensemble, on est très proches donc voilà. Je pense qu’on se disputait beaucoup mais en vieillissant on a appris à communiquer, on a appris à comment se parler et on ne se dispute plus maintenant.
Question: GenerationRx paraît plus sombre que Youth Authority…
B: ouais je pense que l’album est un peu plus sombre, je pense que c’est un album plus clairement rock tu vois, je pense que c’est l’album le plus rock qu’on ait jamais fait pour être honnête et ouais l’humeur est plus sombre mais c’est aussi plein d’espoir et je pense qu’il y a des éléments de cet album qui donne plus d’espoir que sur d’autres albums qu’on a fait mais également des éléments plus douloureux donc j’aime beaucoup la juxtaposition des deux et cet album est unique comparé au reste de nos albums, il se différencie vraiment.
J: ouais je pense que j’étais ouvert à ne pas me limiter à une façon de chanter, chaque chanson avait besoin de quelque chose de différent donc, je crie dans cet album et je n’ai pas vraiment fait ça auparavant et vocalement c’est un peu plus aventureux que ce que j’ai fait dans le passé.
Être ouvert à m’exprimer vocalement de façons différentes et explorer certaines choses et m’amuser avec ma voix et faire des petites choses qui font du bien et être ok de les laisser de côté. Parfois on essayait quelque chose quand on écrivait une chanson puis on revenait dessus en faisant ce qu’on faisait d’habitude et ça ne sonnait pas pareil donc être ouvert et essayer de nouvelles choses a définitivement fait parti de cet album donc pas de règles, et faire ce qu’il fallait et ce dont la chanson avait besoin.
Question: Quel est le concept pour les paroles?
J: Donc Rx qui veut dire ordonnance est cette idée de dire qu’on est dans… quand tu penses aux générations à l’époque, tu pouvais vraiment définir ce qu’était une génération je pense donc tu pouvais dire les babyboomeurs ou génération X et maintenant j’ai l’impression qu’on est juste dans ce grand groupe, notre âge en descendant jusqu’à 14 ans, on ne se définit pas vraiment. Même le mot Millénaire ne regroupe pas de façon exacte mais il y a ce sentiment où on vit dans des temps où on nous prescrit toutes sortes de choses pour calmer des sentiments et gérer nos propres réalités et c’est en gros ce que le Rx veut dire pour nous. Oui il y a la crise des médicaments mais il y a toutes sortes de choses dans lesquelles on se perd et on échappe notre réalité et la souffrance dans laquelle on vit avec toutes sortes d’obsessions. Évidemment c’est un bien plus gros problème aux États-Unis qu’ailleurs dans le monde, bien sûr ça existe dans le reste du monde mais aux États-Unis c’est vraiment agressif, je ne sais pas si ça a commencé aux États-Unis, j’ai l’impression que oui. L’espérance de vie aux États-Unis diminue et il n’y a pas une famille dans notre pays qui n’a pas été affectée par la crise des médicaments donc quand tu penses à ça, c’est assez–
B: c’est un exemple des plus fragrant et énorme des gens qui endorment juste la douleur tu sais
J: et enlever en quelque sorte l’humanité à de nombreux problèmes qu’il y a aujourd’hui. Tu vois quand tu regardes les États-Unis, je ne peux qu’imaginer ce que ça doit être de voir ça de l’extérieur mais de l’intérieur, c’est juste de la confusion et un groupe de gens qui se crient dessus, c’est ce dont on a l’impression. Cela semble très confus, personne ne se fait confiance, tout semble être un mensonge et tout le monde saute sur des vagues tu vois, et je regarde ça je me dis, on vit dans une période où tout le monde est en colère et confus, personne n’a la réponse, et on a enlevé le côté humain du problème. On a enlevé le fait que de chaque côté de chaque argument il y a des vrais gens qui vivent de vrais vies qui font face à de vrais problèmes, qui font face à une vraie douleur et pour moi, la racine de tous ces problèmes c’est le manque d’empathie. Et donc quand je ne peux pas ressentir ce que tu ressens et tu ne peux pas ressentir ce que je ressens, comment pouvons-nous arriver un jour à nous comprendre, comment je peux savoir ce que cela fait d’être toi, et c’est la question qu’on pose beaucoup dans cet album. Qu’est-ce que cela fait d’être toi? Qu’est-ce que cela fait d’être moi? D’où vient cette douleur? Et est-ce qu’on se pose les bonnes questions? Et quand tu regardes à n’importe quel problème aux États-Unis, tu regardes la crise des médicaments et où cela a commencé? Et à la source, ce sont les gros business qui font de l’argent et pour pouvoir faire ça et vivre avec toi même, tu dois enlever l’humanité aux gens qui souffrent et je pense que c’est ça la source de tous nos problèmes, le manque d’empathie.
Question: donc qui est en cause?
J: Qui est en cause? On est tous en cause, je pense qu’on est tous des contributeurs de la société dans laquelle nous vivons mais personne ne veut assumer la responsabilité
B: C’est plus une conversation qu’autre chose.
J: Ouais je pense que personne ne veut être responsable de l’autre, je ne pense pas que qui ce soit veuille être responsable–
Une autre question qu’on se pose dans cet album c’est à propos de la religion, tu vois, les chansons comme Better Demons et Prayers, cela nous fait nous demander est-ce que tu crois vraiment en Dieu? Si tu ne peux pas voir la personne de l’autre côté de la rue-
B: peu importe leur sexualité ou le genre avec lequel ils s’identifient-
J: tu ne peux pas les voir, tu ne peux pas ressentir ce qu’ils ressentent, et tu n’essayes pas de comprendre ce que cela fait d’être eux et tu ne les aimes pas et tu ne les acceptes pas donc es-tu vraiment une personne religieuse? As-tu vraiment la foi? Et n’est-ce pas ce qui est au coeur de chaque foi? Aime ton voisin comme tu aimes toi-même? Et genre cette idée de, « ce n’est pas à propos de ça ». Et j’ai grandi dans un endroit très religieux avec beaucoup de gens croyants et j’ai toujours eu du mal avec cette idée, qui sont vraiment les croyants? Est-ce que c’est toi parce que tu dis que tu es croyant et que tu as la foi et je veux te croire et je ne te dis pas qui tu es–
B: mais tu as l’air de détester cette personne
J: –mais pourquoi j’ai l’impression que tu détestes quelqu’un? Et c’est une bonne question tu vois, est-ce qu’il y a de l’empathie? Je reviens toujours à ça, est-ce que tu essaies vraiment de ressentir ce que cette personne traverse? Et comment cela va affecter ta vie si tu laisses cette personne être qui elle est juste qui elle est. Que se passerait-il si on laissait chacun être qui il est? Donc je pense qu’avec Good Charlotte on a toujours donné notre avis sur le monde tel qu’on le voyait au moment où on faisait nos albums et on a juste fait cet album à un moment très intéressant et je pense que cela nous a inspiré pour donner notre avis et notre avis n’a pas besoin d’être politique. Notre avis revient à la source de l’expérience humaine que chaque individu traverse et donc comment pourrais-je détester qui que ce soit? Je déteste juste personne. Je ne veux pas qui que ce soit change ce qu’il croit être bon pour eux, je ne veux juste pas. Je veux qu’ils s’aiment et je veux qu’ils prennent soin d’eux et je veux aussi qu’ils laissent les autres personnes faire la même chose. J’ai le sentiment que tout le monde a le droit d’avoir sa propre expérience, sa propre vie, et ressentir ce qu’il ressente et traverser leur vie et en sortir donc c’est intéressant. Cet album on l’a fait, je pense que c’est juste un aperçu de qui on est à ce moment précis dans le monde.
Question: À quoi peut-on s’attendre dans les prochaines tournées?
B: les prochaines tournées auront la plus grosse production qu’on ait jamais eu. Cela va être des concerts super, on jouera un bon mix de tous nos albums mais vous pourrez définitivement entendre des nouvelles chansons.
J: on veut essayer de donner vie à l’album de la jaquette en passant par les chansons et on veut essayer de créer une expérience pour les gens au concert où ils pourront on l’espère s’immerger complètement. On veut essayer de créer des moments pendant le concert que nous n’avons pas encore fait. À cette étape, parce qu’on ne fait pas beaucoup de tournées, on veut que tout ait l’air spécial et que c’est quelque chose d’exceptionnel donc on dirait pas qu’on a répété le même concert donc on travaille sur ça, je suis excité pour la tournée.
Sortie du clip de Prayers – GCflag
[…] famille d’immigrés aux Etats-Unis et on voit bien ce que les jumeaux expliquaient dans leur interview avec Loud TV, clip émouvant donc. D’ ailleurs le budget de la vidéo a été donné à Raices (centre […]